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Critique d'album

Judas Priest


Invincible Shield


(08/03/2024 - - British heavy - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Panic Attack / 2- The Serpent and the King / 3- Invincible Shield / 4- Devil in Disguise / 5- Gates of Hell / 6- Crown of Horns / 7- As God is my Witness / 8- Trial By Fire / 9- Escape From Reality / 10- Sons of Thunder / 11- Giants in the Sky
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"I'm in Love with Judas, Judas ah-ah"
François, le 11/03/2024
( mots)

Quelle attente ! Depuis plusieurs années, Judas Priest annonce travailler sur ce dix-neuvième album studio (presqu’au lendemain de la sortie de Firepower, en 2018), rejoignant la liste des promesses à la réalisation indéterminable, sur laquelle se trouvaient déjà les annonces similaires de Tool ou Peter Gabriel. Il faut savoir se faire désirer et l’écho obtenu par l’album dès sa sortie montre qu’une bonne campagne marketing, entretenue de longue haleine, n’est peut-être pas si absurde.


Car Invincible Shield est sans conteste la grande sortie du premier semestre 2024.


Dévoilée en grande pompe au Power Trip, la pochette – sûrement réalisée par IA et, dans tous les cas, sans aucune inspiration – renvoie à la fois à Firepower pour ses flammes et à Redeemer of Souls pour ses couleurs. Entre ces deux albums, Judas Priest a fait son entrée au Rock’n’Roll Hall of Fame, une intronisation injustement repoussée depuis des années, et a dû se résoudre à la mise en retrait (plus ou moins officielle) de Glenn Tipton, atteint de la maladie de Parkinson qui a causé quelques apparitions scéniques attristantes. Coupable du rajeunissement sonore du groupe, le producteur Andy Sneap accompagne le combo sur les planches sans être devenu un membre de Judas Priest à part entière.


Dès les premières notes de l’album, son influence se fait néanmoins sentir : la production, comme celle de Firepower, est résolument moderne alors que la direction esthétique se veut retro. C’est ainsi que, chargé d’ouvrir les hostilités, "Panic Attack" déploie des claviers Turbo-esques sur une introduction grandiloquente, pour ensuite dérouler un riff incisif typiquement priest-ien, des mélodies imparables et un solo virtuose – avis aux amateurs de Painkiller.


Qui, de toute façon, attendait autre chose d’Invincible Shield qu’une nouvelle démonstration du savoir-faire de Judas Priest dans le registre qu’il maîtrise le mieux ? Il reste à savoir s’il s’agit ou non d’un millésime.


Selon nous, la première partie de l’album peine à convaincre à cause de titres beaucoup trop convenus dont la composition laisse apercevoir un groupe en manque d’inventivité. Speed et bourrin, "The Serpent and the King" tient surtout grâce à la belle prestation vocale d’Halford, "Invincible Shield" manque de relief pour un morceau-titre et le mid-tempo "Devil in Disguise" demeure assez anecdotique (jusqu’au solo de toute beauté). Bref, le groupe se montre conventionnel et quand bien même proposerait-il un résultat brillamment accompli (surtout à la guitare, Faulkner ne cessant d’impressionner), il reste par trop calibré.


Heureusement, la situation se débloque lors d’une sorte de transition fournie par la combinaison formée de "Gates of Hell", un titre hard-US tubesque, et de "Crown of Horns", une pièce heavy mélodique dans la veine de "Never the Heroes" avec une introduction imparable. Par leurs multiples aspérités accrocheuses et leur réelle densité, ces deux morceaux peuvent évoquer Ghost et, dans tous les cas, on tient là les deux tubes de l’album.


Puis, au cours de la deuxième moitié d’album, Judas Priest propose enfin de vraies réussites dans le registre qui est le sien (si l’on excepte "Sons of Thunder", absolument oubliable). On pense à "As God Is My Witness", une composition speed épique au solo ampoulé, et surtout à "Trial by Fire" (qui n’est pas une reprise de Satan), un mid-tempo doté de belles envolées mélodiques qui exprime parfaitement l’esprit du Judas Priest moderne. "Escape from Reality" est un peu moins enthousiasmant malgré ses couplets typés Blues Öyster Cult période Cultösaurus Erectus et "Giants in the Sky", qui aurait pu figurer sur Firepower, capte l’attention lors d’un pont acoustique scorpion-ien.


Qu’il s’agisse du dernier album du groupe ou non (aucun indice ne permet de se prononcer à ce jour), Invincible Shield est une très belle production qui fait honneur à ce groupe ô combien fondateur. Cependant, et au risque d’être à contre-courant de la majorité des avis émis à ce jour, cet album semble tout de même un peu moins pertinent que ne l’était Firepower (dans la lignée duquel il s’inscrit d’ailleurs) car il est composé d'un nombre plus élevé de titres calibrés (i.e. de fillers) - qui restent malgré tout magnifiquement interprétés. Après tout, on est les Metal Gods ou on ne l’est pas.


À écouter : "Crown of Horns", "Trial by Fire", "Gates of Hell", "Panic Attack"

Commentaires
FrancoisAR, le 06/04/2024 à 14:37
Superbe possède deux sens, magnifique et vaniteux. La vanité possède également deux sens et c'est peut-être là que tu voulais en venir @Daniel
DanielAR, le 05/04/2024 à 18:59
Deux phrases contradictoires qui entrent en résonance, alors qu'elles sont très vraies toutes les deux... Phrase 1 - Judas Priest sort un superbe album en 2024. Phrase 2 - Judas Priest répète à l'infini son Painkiller (ou son Judas Priest, pour simplifier). Il reste à s'accorder sur la signification de "superbe". Quand j'étais gamin, on cherchait la "superbe" dans l'innovation, le dérapage ou la surprise. Aujourd'hui, j'ai un peu l'impression que "superbe" désigne plutôt la reproduction des essentiels de l’œuvre précédente. Le monde rock serait ainsi passé de l'invention débridée à la vinification de tradition, comme l'indique la référence "excellent cru" que l'on peut lire souvent dans les chroniques ou commentaires.
Benoît Gab, le 05/04/2024 à 15:32
Le Priest vient de nous gratifier d'un excellent cru 2024 dans la lignée de son Firepower. Très peu de temps mort sur cette galette. J'y trouve quelques similitudes avec Defenders of the Faith avec cette alternance entre morceaux speed/heavy et des mid tempo. Ne faisons doc pas les fines bouches (beaucoup diront que Judas répète à l'infini son Painkiller): c'est un superbe album.
Youpymetal, le 10/03/2024 à 19:45
pas mal mais malgrès tout assez inconstant, bien inférieur pou moi au dernier SAXON
Hiero 666, le 08/03/2024 à 21:08
une tuerie