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Critique d'album

DeWolff


Love, Death & Between


(03/02/2023 - Mascot Records - Blues rock psychédélique - Genre : Autres)
Produit par DeWollf

1- Night Train / 2- Heart Stopping Kinda Show / 3- Will o' the Wisp / 4- Jacky Go to Sleep / 5- Rosita / 6- Mr Garbage Man / 7- Counterfeit Love / 8- Message For My Baby / 9- Gilded (Ruin of Love) / 10- Pure Love / 11- Wontcha Wontcha / 12- Queen of Space & Time
Note de 5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"DeWolff dans son élément avec un savoureux cocktail de rock vintage et de musique soul"
Franck, le 07/09/2023
( mots)

Vous l’aurez sûrement remarqué, chaque nouvelle sortie de DeWolff est devenue un petit évènement au sein de la rédaction. Sans pour autant susciter une attente démesurée, le trio - composé des frères van de Poel et de leur cousin Robin Piso - se distingue sans forcer son talent, insufflant une vague d’enthousiasme à travers des albums emplis de nostalgie et d’énergie positive. Exploitant tantôt un rock psychédélique à cheval entre les années 1960-1970, tantôt des mouvances plus aguicheuses allant du blues jusqu’au disco, le groupe néerlandais trace tranquillement son sillage dans le paysage du rock international depuis maintenant près de quinze ans. Une valeur sûre - sans doute un brin sous-estimée - qui atteint sa pleine mesure lors de prestations scéniques aussi suaves que survoltées. A ce titre, nous avions pu assister à une représentation du combo en début d’année (La Maroquinerie, le 28/02/2023) et découvrir en direct - dans une ambiance délicieusement rétro - les compositions issues du nouvel album Love, Death & Between.


Après un opus enregistré sur la route avec les moyens du bord (Tascam Tapes), un autre composé à distance pendant la pandémie (Wolffpack), le trio a opté cette fois-ci pour la convivialité du studio Kerwax, une grande résidence basée en Bretagne mettant à disposition de ses hôtes toute une panoplie de matériel analogique ; l’endroit idéal pour s’adonner à une musique aussi vintage qu’instantanée ! 


Si Wolffpack présentait déjà des signes annonciateurs d’une incursion de plus en plus affirmée vers la musique soul, ce dixième opus (onze si l’on compte la récente collaboration avec les Dawn Brothers) en fait clairement sa ligne directrice. Force est de constater qu’il ne s’agit en rien d’une lubie passagère, et que le groupe semble désormais parfaitement en phase avec sa musique. 


Que l’on adhère ou pas à cette évolution, il est clair que le groupe met du cœur à l’ouvrage et se donne les moyens de ses ambitions, n’hésitant pas à faire le show dès le très enjoué "Night Train" (référence probable au "The Train" de Ray Charles) avec sa rythmique entraînante, ses sursauts de cuivres et ses chœurs féminins particulièrement dynamiques. Tout aussi immédiat et terriblement dansant avec ses élans southern-rock, "Heart Stopping Kinda Show" enfonce le clou d’un album qui se veut coloré et virevoltant. Rarement le groupe ne s’était montré aussi audatieux dans ses compositions et dans son orchestration, gérant avec discernement une certaine abondance instrumentale (piano, orgue Hammond, flûte, trompette, trombone, saxophone, contrebasse, percussions…) et se montrant particulièrement généreux dans le contenu proposé. Le groupe s’en donne d’ailleurs à cœur joie sur le morceau "Rosita", imposant medley de plus de 16 minutes s’autorisant toutes les folies de compositions : jeu de questions-réponses entre la guitare et les cuivres, mélodies à tiroirs et brusques changements de registres amorcés par de petits passages de chants a cappella. Si l’ensemble peut laisser suggérer un assemblage opportuniste de plusieurs sections mélodiques, ce morceau au charme indéniable fait office de belle rétrospective du parcours de DeWolff depuis ses débuts. Autant dire que ce titre justifie à lui seul l’écoute de l’album…


Quant au reste de l’album, nous profiterons de réelles fulgurances à l’image de l’impressionnant solo d’orgue de Robin Piso sur "Counterfeit Love" ou encore du grand fourre-tout organisé de "Message For My Baby" lors duquel Pablo van de Poel s’adonne à un véritable numéro vocal. A contrario, nous aurons aussi droit à des passages plus convenus qui, sans être mauvais, peinent à maintenir l’attention sur la durée : les ambiances cosy un peu mollassonne de "Jacky Go to Sleep", les envolées mélancoliques assez inoffensives de "Pure Love" ou encore la conclusion décevante de "Queen of Space & Time" qui malgré de belles promesses ne décolle finalement jamais. Avec plus d’une heure au compteur l’album aurait certainement gagné à être condensé, d’autant plus que celui-ci semble prôner une certaine immédiateté.


Love, Death & Between n’en reste pas moins un album particulièrement savoureux, qui assume jusqu’au bout ses intentions créatives tout en délivrant une musique généreuse et authentique. Le trio néerlandais semble s’épanouir dans ce registre plus soul, une musique qui s’avère finalement en adéquation avec l’énergie que véhicule le groupe en concert. 


A écouter : "Heart Stopping Kinda Show", "Rosita", "Counterfeit Love"

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